31 October 2019 to 2 November 2019
Hôtel de l'Amitié
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Les génodermatoses dans le service de dermatologie-vénérologie du CHU Yalgado Ouédraogo (YO) de Ouagadougou, au Burkina Faso

Not scheduled
20m
Hôtel de l'Amitié

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Bamako
Communication orale

Speaker

Prof. Nessiné Nina Korsaga/Somé (Université Pr Joseph KI-ZERBO, Ouagadougou (Burkina Faso))

Description

Introduction: Le but de ce travail était de décrire les aspects épidémiologique et clinique des génodermatoses ainsi que leur retentissement sur la qualité de vie dans le service de dermatologie vénérologie du CHU-YO.

Matériel et Méthodes: Nous avons mené une étude descriptive transversale avec une partie rétrospective, de janvier 2006 à décembre 2016, et une partie prospective, de janvier 2017 à décembre 2017, avec un échantillonnage exhaustif de tous les cas. Les patients inclus devaient avoir un dossier clinique contenant les variables recherchées. Les variables recherchées étaient épidémiologiques et cliniques pour la partie rétrospective, et sociologique (connaissances et retentissement de la maladie) pour la partie prospective, lors d’un appel téléphonique.

Résultats: Pour la partie rétrospective, nous avons recensé 29 939 nouveaux patients, dont 568 atteints de génodermatoses et répondant aux critères d’inclusion, soit une fréquence de 1,90%. Pour la partie prospective 103 patients étaient inclus parmi ces 568. L’âge moyen était de 21,83 ans et 350 (61,62%) étaient de sexe féminin. Des antécédents familiaux similaires étaient notifiés chez 89 patients (15,67%). Les génodermatoses les plus rencontrées étaient par ordre de fréquence les naevi dans 19,72% des cas, les angiomes et malformations vasculaires (16,20%), les neurofibromatoses (14,9%), les kératodermies palmo-plantaires (9,85%), les ichtyoses (9,68), l’albinisme (2,64%), la porokértose de Mibelli et la maladie de Darier (2,11% chacun), les épidermolyses bulleuses héréditaires (1,58%), et les troubles du tissu conjonctif (1,05%). Parmi les 103 patients de la partie prospective, une altération de la qualité de vie était rapportée par 55 patients et un retentissement économique par 79 patients. Soixante quatorze (74) patients ne savaient pas de quoi ils souffraient et 14 patients pensaient avoir été envoutés. Concernant le retentissement psycho-social, 45 patients se sentaient impuissant face à la maladie, 23 se disaient victimes de stigmatisation, 12 avaient des craintes pour leur avenir et 5 se sentaient exclus de leurs milieux.

Discussion: Les naevi, les angiomes et malformations vasculaires, les neurofibromatoses, les kératodermies palmo-plantaires et les ichtyoses étaient les génodermatoses les plus rencontrées au CHU-YO. Leur retentissement était aussi bien économique que psychosocial.

Conclusion: Une étude de plus grande envergure permettrait de mieux cerner la problématique de ces affections dans notre contexte. En attendant, la mise en place d’une consultation d’écoute mensuelle à l’intention de ces patients permettrait d’améliorer leur qualité de vie.

Mots-clés: Génodermatoses, Ouagadougou, profil épidémiologique, Retentissement

Primary authors

Prof. Nessiné Nina Korsaga/Somé (Université Pr Joseph KI-ZERBO, Ouagadougou (Burkina Faso)) Dr Issouf Konaté (Université Nazi Boni et CHU Souro Sanou de Bobo-Dioulasso) Dr Alassane Nikiéma (Service de Dermatologie CHU Yalgado Ouédraogo Ouagadougou) Prof. Jean-Bapstiste Andonaba (Université Nazi Boni et CHU Souro Sanou de Bobo-Dioulasso) Prof. Fatou Barro/Traoré (Université Pr Joseph KI-ZERBO) Prof. Pascal Antoine Niamba (Université Pr Joseph KI-ZERBO) Prof. Adama Traoré (Université Joseph KI-ZERBO)

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