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Description
Introduction
De nombreux gestes techniques à visée diagnostique et thérapeutique de plus en plus pratiqués en dermatologie sont sources de douleurs aigues pour les patients.
Objectifs : Evaluer la douleur des patients au cours des actes en dermatologie interventionnelle et Décrire la gestion de la douleur per et post- interventionnelle.
Matériels et méthodes
Nous avons mené une étude transversale à visée descriptive et analytique sur une durée de 06 mois sur des patients ayant subi un geste technique au service de dermatologie-vénérologie du Centre Hospitalier et Universitaire de Treichville.
La douleur a été évaluée par l’échelle numérique simple (ENS) pour l’adulte, et par l’échelle de FLACC (Face Legs Activity Cry Consolability) chez l’enfant et adolescent de 0 mois à 17 ans
Résultats
Nous avons recensé 204 patients dont 120 femmes (59%) et 84 hommes. (41%) soit un sex ratio de 0,7. La moyenne d’âge était de 34 ans (±14) avec des extrêmes 6 mois à 80 ans. La tranche d’âge la plus rencontrée a été de 30 à 49 ans (41%), L’électrocoagulation, l’exérèse et la biopsie étaient les gestes les plus pratiqués respectivement dans 41,17%, 26,96% et 20,59% des cas
Le score de la douleur au cours de l’intervention était minime dans 70,1% des patients. La moyenne de score de douleur était de 1, 75 avec un écart type de 1,66. Les scores moyens doleur étaient plus élevés chez les femmes soit 1.95 (±1.79), et dans la classe d’âge de 0 à 17 ans (3.31 (±2.36)). La mise à plat d’abcès était le geste le plus douloureux suivi de l’infiltration intra lésionnelle de corticoïde avec respectivement les SMD à 7.33 (±0.577) et 5.00 (±2.55). La correction de cicatrice était le geste le moins douloureux avec un SMD à 0.5 (±0.707). L’injection locale de solutions de lidocaïne pour anesthésie locale a été effectué chez 196 patients (96.1%), ceux-ci avait un SMD à 1.70 (±1.60). Les 3 patients (1,5%) n’ayant reçu aucun antalgique post opératoire avait un SMD relativement élevé (6.00 (±1.73) . L’acétaminophène associé ou non aux autres actifs (opioïdes, AINS..) était l’antalgique le plus utilisé en post opératoire dans notre série (96,5%).
Conclusion
La douleur en dermatologie interventionnelle dans notre pratique serait liée au type de geste effectué, au sexe, à l’âge et au procédé de gestion et de prévention de cette douleur per et post interventionnelle
Le dermatologue devra bien prendre en charge cette douleur par :
-L'éducation préopératoire la douleur
La réduction de la douleur liée à l’injection anesthésique avec de la lidocaïne tamponnée
L’évaluation suffisante de la douleur per et post interventionnelle
L’analgésie préventive post opératoire
Ce qui permettrait d’améliorer le confort du patient, mais également la relation médecin-malade pour faciliter les actes techniques dans une atmosphère plus sereine.
Mots clés dermatologie interventionnelle- douleur – analgésie
