31 October 2019 to 2 November 2019
Hôtel de l'Amitié
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TOXIDERMIES AU SERVICE DE DERMATOLOGIE-MST DE CONAKRY : RESPONSABILITE DES ANTIRETROVIRAUX

Not scheduled
20m
Hôtel de l'Amitié

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Bamako
Communication orale Dermatoses immuno-allergiques

Speaker

Prof. Mohamed Maciré Soumah (Dermatologie-MST, CHU de Conakry, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry)

Description

Introduction. Les toxidermies induites par des antirétroviraux sont de plus en plus rapportées. Elles compliquent le plus souvent le traitement antirétroviral et peuvent compromettre l’avenir thérapeutique des patients vivant avec le VIH. Le but de cette étude était de déterminer la fréquence des toxidermies induites par les antirétroviraux (ARV), d’identifier les ARV responsables, de décrire les formes cliniques rencontrées et les modalités évolutives des patients.
Matériel et méthodes. Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif allant de janvier 2000 à décembre 2017, réalisée au service de Dermatologie-MST du CHU de Conakry. L’étude a consisté à recenser et à documenter tous les cas de toxidermies induites par les ARV durant la période d’étude. Nous avons inclus dans cette étude, tous les cas de toxidermies imputées aux ARV, quelque soit la forme clinique.
Résultat. Nous avons récencé 47 cas de toxidermies imputées aux ARV sur 198 cas de toxidermies durant la période d’étude soit 23, 73%. L’âge moyen des patients était 35,02± 1 ,60 avec des extrêmes de 23 et 61 ans. Le sex-ratio était de 0,67. Les toxidermies rencontrées étaient à type de syndrome de Stevens-Johnson dans 22 /47 (46,80%) cas, du syndrome de Lyell dans 8 /47 (17,00%) cas, d’exanthème maculo-papuleux dans 14/47 (29,80%) cas, et d’érythème pigmenté fixe 2/47 (4,30). Les ARV incriminés étaient la névirapine dans 44/47 (93,6%) cas et l’efavirence dans 3/47 (6,4%) cas. Nous avons enregistré 7/44 (14,9%) décès, tous atteints de syndrome de Lyell.
Discussion. Bien que notre étude ne soit pas exhaustive, elle nous donne une idée sur la place qu’occupe les ARV dans la survenue des toxidermies en Guinée. D’autres études ont également montré une prévalence élevée des toxidermies induites par certains ARV notamment la névirapine comme observé dans notre série. En effet la névirapine est réputée comme une grande pourvoyeuse de toxidermie, c’est pourquoi elle est de moins en moins utilisée dans les régimes d’ARV proposés aux patients vivant avec le VIH.
Conclusion. La survenue des toxidermies au cours du traitement antirétroviral est un défi majeur. C’est pourquoi les ARV à haut risque de toxidermie devraient être rétirés des régimes ARV proposés aux patients.
Mots clés. Toxidermies, ARV, Conakry.

Primary authors

Prof. Mohamed Maciré Soumah (Dermatologie-MST, CHU de Conakry, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry) Dr Marguerite Bomboh Bangoura (Dermatologie-MST, CHU de Conakry, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry) Dr Boh Fanta Diané (Dermatologie-MST, CHU de Conakry, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry) Prof. Thierno Mamadou Tounkara (Dermatologie-MST, CHU de Conakry, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry) Prof. Moussa Keita (Dermatologie-MST, CHU de Conakry, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry) Prof. Mohamed Cissé (Dermatologie-MST, CHU de Conakry, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry)

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