31 October 2019 to 2 November 2019
Hôtel de l'Amitié
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Pellagre : A propos de deux cas induits par phénobarbital et Dapsone

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20m
Hôtel de l'Amitié

Hôtel de l'Amitié

Bamako
Poster

Speaker

Dr Moussa Savané (Dermatologie CNAM)

Description

Résumé
Introduction
La pellagre est une forme grave de carence vitaminique, essentiellement en niacine (vitamine PP), qui touchait jusque parfois récemment des populations pauvres dont le régime alimentaire est basé sur une consommation quasi exclusive et prolongée de maïs. Elle affecte principalement les patients alcooliques et ceux présentant des carences alimentaires, une malabsorption intestinale ou un traitement par certains médicaments.
Elle se caractérise cliniquement par une triade en trois D: diarrhée, dermatite, démence et possiblement le décès si non traité. Nous rapportons deux cas de pellagre induits l’un par la dapsone et l’autre par le phénobarbital.
Observations
les deux patients ont été reçus en consultation, l’un sous polychimiothérapie antilépreuse multibacillaire et l’autre épileptique sous phénobarbital, qui ont présenté au cours de leur traitement des lésions érythémateuses avec des squames furfuracées à limites nettes , bilatérales et symétriques au niveau de la face antérieure des jambes en chaussettes ; des dos des mains et des avant-bras en gant, au cou en collier de casal et au visage en masque pellagreux correspondant à des zones photo exposées avec sensation de cuisson. La muqueuse buccale était intacte.
Le dosage de la niacine dans le sang et de ses catabolites (N1 méthylnicotinamide, le N1-méthyl-6-pyridone-3- carboxamide) dans les urines de 24 heures ainsi que la biopsie n’ont pas été réalisés.
Après avoir éliminé les autres causes des pellagres telles que l’alcoolisme, dénutrition, syndrome de malabsorption ; tumeur carcinoïde, l’infection à VIH, etc… sur la base de la clinique et de la paraclinique, nous avons retenu le diagnostic de la pellagre induite. Notre attitude thérapeutique à consister à poursuivre les traitements respectifs et associer du nicotinamide. Ce qui a amélioré les deux tableaux cliniques.
Conclusion
Les deux cas de pellagres induites (dapsone et phénobarbital) que nous avons rapportées n’ont pas nécessité d’arrêt du traitement en cours pour leurs maladies sous-jacentes, mais une association du nicotinamide à leur traitement a entrainé une amélioration symptomatique de pellagre. Cette association du nicotinamide peut être envisagée devant tout cas de pellagre induite par médicament si toute fois une étude de grande envergure réalisée confirmerait cet effet bénéfique.
Mots clés : pellagre-dapsone-antiépileptique

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