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Description
Introduction : Suite à la rébellion et le terrorisme dans le nord du Mali, 10 000 Maliens ont trouvé refuge dans le camp de Goudébou au Burkina Faso. La prévalence des dermatoses semble sous-estimée dans les différents camps de réfugiés où elles constituent un problème majeur de santé avec un risque de survenu d’épidémie sporadique et d’émergence des dermatoses infectieuses.
Objectif : Evaluer la prévalence et décrire les aspects cliniques des dermatoses dans le camp de réfugié de Goudébou au Burkina Faso.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive qui s’est déroulée du 1 er janvier au 30 juin 2013, soit 6 mois dans le camp de réfugié de Goudébou. Le diagnostic de dermatose était établi à partir de l’examen clinique.
Résultats : au terme de notre enquête, nous avons recensé 1 652 cas de dermatoses cliniquement diagnostiqués sur un total de 5 421 patients consultés (toutes spécialités confondues) dans le camp de Goudébou soit une prévalence de 30,47 % au niveau du camp. Par jour nous recevions en moyenne 9,17 patients en consultation dermatologique dont certains venaient d’eux- mêmes et d’autres étaient référés par nos collègues d’autres spécialités. Le sexe féminin a représenté 71 % (1 173 cas), le sexe masculin 29 % (479 cas) et les enfants, 42 % (304 cas). Parmi les dermatoses observées : les dermatoses infectieuses représentaient 603 cas (36,50 %), les dermatoses immuno-allergiques 192 cas (11,60 %) et les dermatoses inflammatoires chroniques 316 cas (19,10 %) et les dermatoses carentielles 387 cas (23,4 %).
Conclusion : la fréquence élevée des dermatoses chez les réfugiés est en rapport avec leurs conditions d’hygiènes et nutritionnelles dont l’amélioration nécessite l’implication des autorités politiques nationales et internationales.
MOTS -CLÉS : Epidémiologie, Clinique, Dermatoses, Réfugiés, Goudébou.