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Description
Introduction : la lèpre n’est plus un problème prioritaire de santé publique. Toutefois, la prédominance de la forme multibacillaire (MB) peut faire craindre le risque de recrudescence de la maladie. Nous rapportons un cas de lèpre MB avec une localisation atypique.
Observation : Il s’agit d’une femme de 50 ans, revendeuse, résidant à Lomé qui a consulté en mars 2016 pour une rougeur du visage évoluant depuis 2 mois sans douleur, ni prurit. A l’examen, on notait un placard unique, érythémato-squameux de l’hémiface droit avec une bordure infiltrée et un bourrelet périphérique. Il n’y avait pas d’infiltration du pavillon de l’oreille droite. Il y avait une chaleur cutanée modérée par rapport à l’hémiface gauche qui était sans aucune lésion. L’examen des ongles, des cheveux, des paumes et plantes était normal. On notait une absence d’hypertrophie des nerfs périphériques (plexus cervical superficiel, cubital, médiane). Le visage n’était pas figé. Les examens complémentaires notaient un hémogramme normal et une sérologie VIH négative. L’histologie réalisée sur un fragment biopsique a conclu à une lèpre tuberculoïde. La patiente a d’abord été mise sous protocole de polychimiothérapie de l’OMS pendant 6 mois. Mais un mois après l’arrêt de ce traitement, les lésions ont repris. Elle a été remise sous un protocole de lèpre MB pour une durée d’un an. Elle a été revue 4 mois après l’arrêt du traitement, sans récidive.
Conclusion : Il importe de ne pas méconnaitre une lèpre devant un érythème atypique du visage même en l’absence d’autres signes évocateurs et de réaliser une biopsie au moindre doute.
Mots-clés : lèpre, visage, localisation, hôpital, Lomé (Togo)