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Résultats
Parmi les 1 359 patients enrôlés, 71,3% étaient des hommes, 1 019 (75%) ont bénéficié du séquençage du gène rpoB, et 26 (2,6%) (95% CI 1,7-3,7) avaient une mutation au niveau du gène rpoB. Parmi les 26 cas de mutation, 22 étaient ‘forte confiance’ déjà décrites dans la littérature. Les mutations les plus rencontrées étaient situées au niveau des codons Asp435Val (42,4%) et Ser450Leu (34,7%). Les mycobactéries de la lignée moderne 4, principalement de la famille T étaient les plus rencontrées dans les cas de résistance. La prévalence de la co-infection VIH/TB était de 7,9%.
Méthodes
Nous avons réalisé une étude transversale entre février 2015 et mai 2018 dans le laboratoire P3 de tuberculose du Centre Universitaire de la Recherche Clinique (UCRC/SEREFO) en collaboration avec les centres de santé de référence des communes I, II, IV, V et VI du district de Bamako et le service de pneumo-phtisiologie du CHU Point-G. Nous avons inclus des patients adultes ayant une microscopie positive après leur consentement. Deux échantillons de crachat ont été obtenus pour le typage moléculaire. Les ADN des mycobactéries ont été ensuite envoyés en Belgique pour le séquençage du gène rpoB.
Introduction / Objectifs
La tuberculose multirésistante (TB-MR) se définie comme une TB résistante au moins à l’isoniazide et à la rifampicine. Depuis 2016, l’OMS a recommandé de traiter les tuberculeux résistants à la Rifampicine (TB-RR) comme les TB-MR en raison de la concordance que plus 95% des TB-RR sont des TB-MR. Le but de notre étude était de déterminer la fréquence de la mutation du gène rpoB chez les patients naïfs au traitement antituberculeux. Le gène rpoB détermine la mutation responsable de la RR.
Conclusion
Nous avons obtenu une fréquence moyennement élevée (2,6%) de la résistance primaire à la rifampicine à Bamako chez les nouveaux patients. Ce résultat génotypique est en rapport avec les résultats phénotypiques antérieurs et nécessite une surveillance régulière pour éviter une épidémie de la TB-MR/RR au Mali.
